🚀 Trop souvent négligée, la propriété intellectuelle (PI) est un levier puissant pour les PME et startups
Trop de PME et de startups voient encore la propriété intellectuelle (PI) comme un simple centre de coûts. Pourtant, elle peut être bien plus que cela : un véritable atout stratégique ! Une gestion éclairée et proactive des actifs immatériels, tels que les brevets, les marques et les droits d’auteur, peut transformer la PI en un avantage concurrentiel durable.
🎯 1. Aligner la stratégie PI sur la stratégie d’entreprise
L’alignement entre une stratégie de PI et les objectifs de croissance peut être le secret d’un avantage concurrentiel fort. Par exemple, si une entreprise mise sur l’innovation, les dépôts de brevets seront déterminants pour protéger les technologies clés et valoriser les innovations aux yeux des investisseurs.
📊 À noter : Selon un rapport de l’Office Européen des Brevets (OEB), les entreprises ayant une stratégie de PI alignée sur leurs objectifs commerciaux ont 21% plus de chance d’être perçues comme innovantes et d’attirer des investissements (source : European Union Intellectual Property Office)
🎓 2. Former et sensibiliser les équipes
La PI n’est pas l’affaire exclusive des juristes ! En impliquant tous les départements, l’impact de votre PI sera renforcé dans l’ensemble de l’entreprise. Les équipes commerciales, R&D et marketing doivent comprendre comment leurs actions contribuent à la protection et à la valorisation des actifs immatériels.
D’autres bonnes pratiques, telles que la mise en place de référents PI ou la création de feuilles de routes PI pour tous les projets permettent également de diffuser une culture interne favorable à la propriété intellectuelle et à l’innovation.
🛡️ 3. Analyser régulièrement les risques pour une protection maximale
Une marque non renouvelée peut avoir des conséquences importantes : refonte de site web, perte de notoriété, voire de clients fidèles.
L’oubli du paiement d’une annuité de brevets peut être impossible à rattraper et avoir des conséquences dramatiques sur la compétitivité d’une entreprise.
Un audit régulier de vos marques, brevets et dessins industriels permet d’anticiper les risques et de rester compétitif.
Les entreprises titulaires de titres de PI négligent encore trop souvent l’importance de la mise en place d’un tableau de bord de la PI pour piloter de manière efficace ces actifs stratégiques.
Vous avez une question ? N’hésitez pas à nous contacter à contact@diagngrow.com
La valorisation des actifs immatériels repose sur l’estimation de leur capacité à générer des avantages économiques futurs.
Trois grandes approches sont utilisées :
Méthodes fondées sur le coût : elles consistent à évaluer l’actif selon son coût historique ou son coût de reproduction/remplacement.
Méthodes fondées sur le marché : elles reposent sur la comparaison avec des transactions ou références observées pour des actifs similaires.
Méthodes fondées sur les revenus : elles estiment la valeur actualisée des flux économiques futurs attribuables à l’actif (par exemple via l’actualisation des flux de trésorerie ou la méthode des redevances économisées).
En pratique, plusieurs méthodes peuvent être appliquées en parallèle, et le choix final dépend de la disponibilité des données et de la pertinence dans le contexte étudié.
Méthode de valorisation par les coûts
Définition
La valorisation par les coûts estime la valeur d’un actif en fonction de ce qu’il a coûté à constituer ou de ce qu’il coûterait à reproduire / remplacer aujourd’hui.
Les principales approches et formules
a) Valeur comptable
Formule : Valeur comptable = Somme(Dépenses attribuables à l’actif) – Amortissement
b) Valeur de remplacement
Formule : Valeur de remplacement = Coût actuel de reconstruction des actifs – Dettes
👉 On estime combien coûterait de recréer aujourd’hui l’actif.
c) Valeur de liquidation
Formule : Valeur de liquidation = Somme(Valeur nette de cession des actifs) – (Dettes + Frais de liquidation)
👉 On suppose que l’entreprise vend ses actifs un par un et règle toutes ses dettes.
Avantages
Objectivité : fondé sur des données comptables vérifiables
Pertinent pour les secteurs capitalistiques (industrie, immobilier)
Sert de valeur plancher en cas de négociation ou liquidation
Limites
Ignore la rentabilité future et la croissance
Ne prend pas en compte la qualité de l’actif
Ne valorise pas correctement les actifs immatériels (marques, brevets, logiciels, clients, savoir-faire)
Peu adapté aux entreprises innovantes (start-ups)
Conclusion
La méthode des coûts donne une vision patrimoniale de l’entreprise ou de ses actifs : elle mesure ce qu’elle possède (stock de richesses), mais pas nécessairement ce qu’elle vaut sur le marché.
📊 Tableau comparatif – Méthodes de valorisation par les coûts
Méthode
Formule
Usage
Pertinence
Limites
Valeur comptable
Actif total – Dettes
Lecture directe du bilan
Simple, objective, base de départ
Ignore la valeur de marché et les immatériels
VNC ajustée
Somme(Valeur de marché des actifs) – Dettes
Réévaluation des actifs à la juste valeur
Plus représentatif que l’historique
Réévaluation parfois complexe, subjective
Valeur de remplacement
Coût de reconstruction – Dettes
Recréer l’entreprise aujourd’hui
Utile en assurance / industrie
Difficile pour certains actifs (immatériels, humains)
Valeur de liquidation
Somme(VN de cession) – (Dettes + Frais)
Hypothèse de cessation d’activité
Valeur plancher en cas de faillite
Ne reflète pas la continuité de l’entreprise
Méthode de valorisation par le marché (comparables)
Définition
La valorisation par le marché d’un actif immatériel consiste à estimer sa valeur en le comparant à des transactions récentes portant sur des actifs similaires (même type, secteur, usage).
👉 Principe : « un actif immatériel vaut ce que le marché a payé pour un actif comparable ».
Méthodes et formules
a) Comparaison directe avec transactions comparables
Formule : Valeur de l’actif = Prix moyen observé sur le marché × Ajustements
Ajustements possibles :
Étendue géographique des droits (local, régional, mondial)
Durée de protection juridique (proche ou éloignée de l’expiration)
Niveau de notoriété (marque connue vs émergente)
Potentiel de génération de revenus (logiciel avec ou sans clientèle existante)
b) Méthode des multiples de marché appliqués aux immatériels
Marques : Valeur = Multiple_comparables × Chiffre d’affaires lié à la marque
Brevets : Valeur = Multiple_comparables × Revenus liés au brevet
Avantages
Reflète la réalité du marché (prix réellement payés)
Méthode intuitive et facilement communicable aux investisseurs
Pertinente quand des transactions comparables existent (technologie, pharmacie, licences de marques)
Limites
Données de marché souvent difficiles à obtenir (transactions privées, non publiques)
Unicité des immatériels : les ajustements sont subjectifs
Ne reflète pas toujours le potentiel futur (innovation de rupture, effet réseau)
Conclusion
La valorisation par les comparables donne une valeur de référence fondée sur les prix observés. Elle est utile comme point d’ancrage, mais à compléter par les méthodes basées sur les revenus (surprofits, redevances) et les coûts.
Méthode de valorisation des actifs immatériels par les surprofits
Définition
La méthode des surprofits consiste à isoler la part du résultat attribuable aux actifs immatériels : les immatériels créent une rentabilité supérieure à celle attendue des seuls actifs tangibles et financiers.
Méthodologie & Formules
Étape 1 : Détermination du résultat économique (EBIT / EBITDA)
Étape 2 : Rémunération « normale » des actifs corporels et financiers
Formule : Charge du capital = Valeur des actifs corporels et financiers × Taux de rendement exigé
Étape 3 : Calcul du surprofit
Formule : Surprofit = Résultat économique − Charge du capital
Étape 4 : Actualisation des surprofits futurs
Formule : Valeur des actifs immatériels = Σ (Surprofit_t / (1 + r)^t) pour t = 1…n
où r est le taux d’actualisation approprié (coût du capital ou taux spécifique au risque des immatériels) et t = 1…n avec n le nombre d’années de vie de l’actif. Si n est inconnu, application de M, soit le facteur de capitalisation à l’infini.
Avantages
Méthode reconnue par les normes comptables et fiscales
Isole la contribution réelle des immatériels
Pertinente pour marques, logiciels, bases clients, brevets
Limites
Forte sensibilité aux hypothèses de projections financières
Nécessite d’évaluer précisément les actifs corporels et financiers
Allocation complexe quand plusieurs immatériels coexistent (marque, relation client, technologie)
Conclusion
Approche fondamentale pour mesurer la valeur additionnelle générée par les immatériels ; à croiser avec les méthodes basées sur le marché et les coûts.
Méthode de valorisation des actifs immatériels par les redevances (ou licences)
Définition
La méthode des redevances (« relief from royalty ») estime la valeur comme le coût évité si l’entreprise devait payer une licence à un tiers.
Méthodologie et formules
Étape 1 : Détermination de la base de revenus
Revenus concernés = CA prévisionnel lié à l’actif
Étape 2 : Application d’un taux de redevance de marché
t = année de projection, avec t = 1…n avec n le nombre d’années de vie de l’actif.
Si n est inconnu, application de M, soit le facteur de capitalisation à l’infini.
r = taux d’actualisation (souvent CMPC ajusté au risque de l’immatériel).
Avantages
Intuitive et directement liée au marché des licences
Repose sur des données comparables (taux de redevance)
Adaptée aux marques, brevets, logiciels, droits d’auteur
Limites
Dépend fortement du choix du taux de redevance
Hypothèses sensibles sur le chiffre d’affaires futur
Moins adaptée si peu de comparables disponibles
Conclusion
Approche pragmatique et largement utilisée ; à compléter par les méthodes basées sur les surprofits, le marché et les coûts pour fiabiliser la valorisation.
Spécificités de la méthodologie Diag n’Grow
Diag n’Grow applique systématiquement l’ensemble des méthodes d’analyse et d’évaluation disponibles en fonction des données recueillies. Cette approche exhaustive permet de garantir une vision complète et objective de la situation. Par la suite, l’accent est mis sur la ou les méthodes les plus pertinentes au regard du contexte spécifique, afin d’apporter des recommandations adaptées, ciblées et directement exploitables.
Critère d’incertitude
Pour valider la pertinence du recours aux méthodes se basant sur les flux futurs de trésorerie, Diag n’Grow a défini un indice d’incertitude prenant en compte les facteurs suivants :
Critère d’évaluation de l’incertitude
Note
La croissance de l’entreprise est-elle directement liée à l’obtention de financements externes ?
Si oui : 1 Si donnée inconnue : 1Si non : 0
La croissance de l’entreprise est-elle directement liée à des recrutements dans une forte proportion (>50%) ?
Si oui : 1 Si donnée inconnue : 1Si non : 0
La croissance de l’entreprise est-elle directement liée à l’exploitation de technologies, de produits ou de services qui ne sont pas encore sur le marché ?
Si oui : 1 Si donnée inconnue : 1Si non : 0
L’entreprise a-t-elle connu un résultat net négatif au cours des 3 dernières années ?
Si oui : 1 Si donnée inconnue : 1Si non : 0
Dans le cas de startup, TPE ou PME, le dirigeant a-t-il plus de 60 ans ?
Si oui : 1 Si donnée inconnue : 1Si non : 0
Les prévisions de développement reposent-elles sur des opérations de croissance externe ?
Si oui : 1 Si donnée inconnue : 1Si non : 0
L’activité économique peut-elle être impactée fortement par des incertitudes conjoncturelles ?
Si oui : 1 Si donnée inconnue : 1Si non : 0
L’activité économique peut-elle être impactée fortement par des incertitudes réglementaires ?
Si oui : 1 Si donnée inconnue : 1Si non : 0
L’activité repose t-elle majoritairement sur la vente de services ?
Si oui : 1 Si donnée inconnue : 1Si non : 0
Si la note est supérieure à 3, l’évaluateur se réserve l’option de considérer que l’entreprise présente trop d’incertitudes pour que les méthodes basées sur la prévision des flux futurs de trésorerie puissent être prises en compte.
Taux de rendement exigé par les actionnaires
Le taux de rendement exigé par les actionnaires correspond au niveau minimal de rentabilité attendu par les investisseurs pour rémunérer le risque associé à leurs capitaux propres. Plus l’entreprise est perçue comme risquée, plus ce taux est élevé. Il dépend de plusieurs paramètres :
Structure et maturité de l’entreprise : une grande société cotée et diversifiée bénéficie d’un taux exigé plus faible (6 % – 8 %), tandis qu’une PME non cotée ou une start-up innovante, perçue comme plus risquée, peut afficher un taux de 12 % à 20 %.
Secteur d’activité : les secteurs stables (distribution alimentaire, services publics) impliquent un taux plus bas, alors que les secteurs volatils (technologie, biotechnologie, énergie) exigent des rendements plus élevés.
Intensité de R&D et innovation : les entreprises fortement engagées en recherche et développement portent un risque d’échec technologique ou commercial. Cela augmente la prime de risque, donc le taux de rendement exigé.
Situation financière : une entreprise en difficulté (faible trésorerie, endettement élevé, résultats déficitaires) suscite des attentes de rendement plus importantes pour compenser le risque de défaut.
Marchés géographiques : une implantation dans des pays émergents ou instables politiquement accroît le risque et donc le taux exigé.
Gouvernance et qualité du management : un historique de bonne gestion rassure les investisseurs, alors qu’un management instable ou contesté se traduit par une prime de risque plus élevée.
👉 En pratique, une société mature et rentable dans un secteur stable peut afficher un taux de 6 % – 8 %, une entreprise technologique innovante 10 % – 12 %, une start-up à haut risque 15 % – 20 %, et une société en restructuration ou proche de la faillite peut dépasser 25 %.
Secteur / Contexte de l’entreprise
Secteurs stables1
Industrie / services traditionnels
Technologie / numérique
Biotechnologies / R&D intensive
Pays émergents / zones à risque politique2
Entreprise mature
6 % – 8 %
7 % – 9 %
8 % – 10 %
10 % – 12 %
+2 à +5 points
Entreprise innovante
8 % – 10 %
9 % – 12 %
12 % – 15 %
15 % – 20 %
+3 à +6 points
Startup pré revenus
15 % – 20 %
15 % – 20 %
26 % – 50 %
26 % – 50 %
+5 à +10 points
Entreprise en phase de reprise : risque modéré3
+3 points
+3 points
+3 points
+3 points
Entreprise en difficulté : phase de retournement avec risque modéré3
+5 points
+5 points
+5 points
+5 points
Entreprise en difficulté : phase de restructuration4
+15 points
+15 points
+15 points
+15 points
Entreprise en difficulté : phase de redressement (risque élevé)5
+ 25 points
+ 25 points
+ 25 points
+ 25 points
Secteurs stables : banque, assurance, énergie, distribution alimentaire
Application d’une prime de risque
Application d’une prime de risque
Application d’une prime de risque
Application d’une prime de risque
NB : le taux de rendement exigé par les actionnaires choisi intègre le critère d’incertitude lié aux perspectives de l’entreprise et à son environnement économique. En effet, plus le risque perçu est élevé, plus les actionnaires demandent une rémunération importante pour compenser cette incertitude. Ainsi, le taux final prend en compte le critère d’incertitude défini dans le paragraphe 5.1 pour fixer le pourcentage définitif (celui-ci étant défini méthodiquement comme une fourchette de valeurs).
permet de refléter la variabilité des conditions futures et de tenir compte de la marge d’erreur inhérente à toute prévision financière.
Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC)
Le Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC, ou WACC – Weighted Average Cost of Capital) représente le taux de rentabilité minimal qu’une entreprise doit générer sur ses investissements pour satisfaire à la fois ses actionnaires et ses créanciers. Autrement dit, c’est le coût moyen de financement de l’entreprise, pondéré par la part relative des fonds propres et de la dette dans sa structure financière.
Le CMPC est utilisé comme taux d’actualisation dans les méthodes de valorisation basées sur les flux futurs (DCF, surprofits, redevances).
Le CMPC de 8,6 % signifie que l’entreprise doit générer au moins ce rendement sur ses projets pour créer de la valeur pour ses investisseurs.
Dans le cadre de ses évaluations, Diag n’Grow introduit un indice de qualité de l’actif attribuant une note sur 10 à l’actif immatériel en cours de valorisation. Cet indice mesure la solidité, la transférabilité et la pérennité de l’actif (ex. marque, brevet, logiciel, portefeuille clients). Il permet d’affiner les méthodes de valorisation fondées sur l’actualisation de flux futurs – en particulier la méthode des surprofits et la méthode des redevances – en venant pondérer le Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC). Ainsi, plus l’actif obtient une note élevée, plus le risque perçu est faible et le taux d’actualisation appliqué est réduit, ce qui augmente la valeur actualisée. À l’inverse, une note faible accroît le taux d’actualisation, reflétant un risque supérieur et donc une valeur plus prudente.
La méthode de calcul du CMPC pondéré est :
CMPCp = CMPC / Qa
avec Qa : l’indice de qualité de l’actif.
Détermination de la durée de vie restante d’un actif
Étape 1 – Identifier l’actif et son usage
Définir précisément l’actif immatériel (marque, brevet, logiciel, contrat, base de données, etc.)
Déterminer son rôle dans la création de valeur (source de revenus directs, avantage concurrentiel, outil interne, etc.).
Étape 2 – Analyser les contraintes juridiques
Examiner les droits légaux ou contractuels :
Brevet : durée légale de protection (souvent 20 ans).
Licence / contrat : date d’expiration prévue.
Droit d’auteur : durée légale spécifique.
Logiciel : 3 à 5 ans selon les cas.
Retenir la limite maximale que ces droits imposent.
Étape 3 – Évaluer les facteurs économiques
Étudier la durabilité de la demande (cycle de vie du produit, évolutions du marché).
Estimer le risque d’obsolescence technologique ou concurrentielle.
Déterminer à quel horizon les flux économiques nets pourraient devenir négligeables.
Étape 4 – Prendre en compte les facteurs stratégiques internes
Vérifier si l’entreprise envisage de remplacer, céder ou abandonner l’actif à une échéance donnée.
Intégrer la durée prévisionnelle d’utilisation interne décidée par la direction.
Étape 5 – Comparer et retenir la durée la plus courte
Confronter les résultats des trois dimensions (juridique, économique, stratégique).
Retenir la durée la plus prudente, c’est-à-dire celle où l’actif cesse réellement de générer des avantages économiques.
Étape 6 – Ajuster si la durée ne peut pas être estimée
Si aucune estimation fiable n’est possible : classer l’actif en durée de vie indéfinie. Dans ce cas, Diag n’Grow utilisera le facteur de capitalisation à l’infini.
Cas des actifs dont la durée de vie restante n’est pas connue – utilisation et méthode de calcul du taux de capitalisation à l’infini
Lorsque la durée de vie restante de l’actif n’est pas connue, Diag n’grow applique un taux M, également appelé taux de capitalisation à l’infini. Ce taux permet de valoriser l’actif en considérant qu’il génère un flux de revenus croissant au taux constant g % à l’infini pour un taux d’actualisation de k % correspondant au coût moyen pondéré du capital de l’entreprise qui exploite l’actif..
Le facteur de capitalisation à l’infini est donné par la formule suivante :
M = 1 / (k % – g %)
Cas des entreprises en difficultés ou n’ayant pas de résultat opérationnel positif
L’évaluation financière des actifs immatériels dans un contexte d’entreprise en difficulté ou de démarrage nécessite d’adapter les méthodes usuelles à un environnement instable : données financières incomplètes, absence de projections fiables, pression des délais, incertitudes. On privilégiera alors des approches simplifiées mais robustes : méthode des redevances théoriques (relief-from-royalty) avec scénarios prudents, analyse de transactions comparables dans des contextes similaires, actualisation de flux potentiels ajustée au risque. L’objectif est de proposer une estimation défendable, opérationnelle et exploitable par les parties prenantes.
La méthode des coûts n’est pas adaptée au contexte.
La méthode du marché (comparable) sera très difficile à mettre en place car l’analyse des transactions comparables doit être limitée à des situations similaires.
Les méthodes basées sur les revenus (surprofits et / ou licences) : dans un contexte d’entreprise en difficulté, les flux potentiels doivent être estimés en intégrant le risque. Des primes de risques sont donc appliquées selon le barème suivant :
Secteurs stables
Industrie / services traditionnels
Technologie / numérique
Biotechnologies / R&D intensive
Entreprise en difficulté : phase de retournement avec risque modéré
+5 points
+5 points
+5 points
+5 points
Entreprise en difficulté : phase de restructuration
+15 points
+15 points
+15 points
+15 points
Entreprise en difficulté : phase de redressement (risque élevé)
Pierre et Laurence, les fondateurs de Diag n’Grow, ont été interviewé dans l’émission « Le tête à tête décideurs ». Ils ont pu expliquer quels sont les enjeux du pilotage de l’immatériel pour les PME et ce que fait Diag n’Grow.
A travers les analyses fournies, l’objectif de Diag n’Grow est multiple :
apporter une vision objective de la création de valeur extra financière (immatérielle) des entreprises,
équilibrer les chances de réussites,
maximiser la valorisation de l’entreprise, notamment en mettant en avant son immatériel.
L’un de nos enjeux majeurs est donc de proposer un outil performant et pertinent, quelle que soit la typologie (secteur d’activité, marché) ou la maturité de l’entreprise qui l’utilise, mais également objectif et transparent afin d’assurer que chacune obtienne des résultats cohérents, correspondant à sa maturité, et lui permettant de progresser.
Qu’est-ce que nous analysons ?
Afin d’apporter une vision complète de l’immatériel des entreprises, nous analysons 25 types d’actifs immatériel, regroupées en 6 grandes catégories :
Le capital Technologique :
Innovation,
Technologie,
Documentation,
Protection,
Le capital Système d’Information :
Méthodes,
Qualité,
Sécurité,
Données,
Le capital Marque :
Marque(s),
Nom(s) de domaine(s),
Identité visuelle,
Notoriété,
Le capital Relationnel :
Business Model,
Clients,
Fournisseurs,
Partenariats,
Concurrence,
Le capital Humain et Organisationnel :
Collaborateurs,
Organisation,
Pilotage,
Gouvernance,
Le capital Valeurs et Impacts :
Valeurs,
Impacts,
Confiance,
Labels.
Pour en lire plus sur les sources et méthodes sur lesquelles nous nous sommes appuyés, c’est ici.
Comment les analysons-nous ?
Nous avons construit un processus d’analyse en 3 phases :
identification,
recueil d’informations,
traitement.
Au moment de démarrer l’analyse, nous avons besoin d’en savoir plus sur vous, mais nous devons également faire en sorte que les questions posées vous correspondent et que vous n’ayez pas la sensation de répondre à un interrogatoire de police de 300 questions.
Dans cet objectif, nous avons construit un outil adaptatif, qui commence par déterminer quelles thématiques sont pertinentes dans le cas de votre entreprise, à quel point il faut entrer dans le détail pour les évaluer et, in fine, les questions à vous poser.
La toute première phase est donc de vous identifier :
qui êtes-vous ?
quelle est votre maturité ?
quel est votre secteur d’activité ?
quel est votre marché ?
Grâce à ces quelques premières questions, nos algorithmes vont pouvoir identifier les composantes probables du capital immatériel de votre entreprise, mais également le niveau de détail dans lequel il faut entrer pour effectuer une analyse pertinente.
Exemple : il n’est pas pertinent de poser les mêmes questions à une entreprise de e-commerce créée il y a moins d’un an, qu’à une PME industrielle de plusieurs années d‘exploitation. Leur capital immatériel sera très différent en termes de composition et de maturité. C’est donc cette première phase, qui va permettre à Diag n’Grow de s’adapter et de proposer un questionnaire et une analyse pertinente.
Maintenant que nous avons compris qui vous êtes, reste à recueillir vos informations et à les analyser !
Recueil d’informations
Pour ce faire, nos algorithmes sélectionnent un certain nombre (variable selon le profil de l’entreprise) de courts questionnaires thématiques. C’est en répondant à ces questions, que vous nous transmettez toutes les informations nécessaires à l’analyse de votre capital immatériel.
Chaque questionnaire étant ciblé sur une thématique d’analyse, indépendant et adapté à la maturité de votre entreprise, vous répondez donc uniquement à des questions pertinentes pour vous.
Vous pouvez également choisir de ne pas répondre à toutes les questions immédiatement, en fonction de votre emploi du temps, où de faire intervenir vos collaborateurs ou associés, sur les parties que vous maîtrisez moins.
Et voilà, nous avons (presque) tout ce qu’il nous faut pour vous faire notre rapport !
Traitement
Maintenant que nous avons recueilli toutes vos réponses, nos algorithmes entrent en jeu pour calculer vos indicateurs, identifier les risques potentiels et avérés, et mettre en avant les préconisations pertinentes.
La première étape est de vérifier vos informations.
Afin de minimiser les erreurs, nous croisons et complétons les informations que vous nous avez fournies avec des données open data, afin d’identifier les potentielles incohérences et combler les manques éventuels. Puis, notre algorithme passe tout “à la moulinette” afin de calculer effectivement vos indicateurs. Ceci est fait grâce à un moteur de règles, reproduisant fidèlement l’analyse que nos experts auraient fait manuellement.
Et… Voilà ! Vos indicateurs et tous les documents sont prêts !
En bonus
Comment avons-nous construit les questionnaires thématiques ? et comment assurons-nous la pertinence et l’évolutivité des questions que nous vous posons ?
Nous sommes deux co fondateurs et bien sûr, nous ne sommes pas experts dans les 25 thématiques que nous analysons. Nous en avons bien conscience ;).
Alors, dès le début des réflexions à propos de Diag n’Grow, nous nous sommes attachés à construire un comité d’experts thématiques, afin de nous accompagner dans la construction des questionnaires, mais également des indicateurs associés aux catégories d’actifs que nous maîtrisons moins.
L’objectif est de faire intervenir ce comité régulièrement pour revoir et faire évoluer les questionnaires au fil des évolutions du monde du travail et de la réglementation.
Nous avons développé notre méthode, nos questionnaires et nos algorithmes en nous basant sur de nombreux travaux académiques ou publications sur le capital immatériel.
La vision française de l’immatériel s’est notamment structurée autour de deux documents fondateurs : un rapport public rédigé par Maurice Lévy et Jean-Pierre Jouyet en 2006 intitulé “L’économie de l’immatériel, la croissance de demain” et les travaux d’un groupe d’expert sur la comptabilité de l’immatériel qui a produit un document méthodologique à la demande du Ministère de l’Economie et des Finances en 2010, le Thésaurus Bercy V1 complété par une V2 et actualisé en 2019.
Bibliographie:
ATTALI Bernard, BELLANGER Stéphane, OUZIEL Jacky et TRIGANO Gilles, 2020. Valoriser le capital immatériel des entreprises innovantes. 1er édition. RB Edition – Revue Banque.
BEJAR Yosra, 2009. Publication d’informations sur le capital immatériel et attentes des investisseurs : une étude exploratoire par la méthode Delphi, Comptabilité Contrôle Audit [en ligne] . Février 2009. Tome 15, p. 165-192. [Consulté le 25 mai 2021]. Consulté à l’adresse: https://www.cairn.info/revue-comptabilite-controle-audit-2009-2-page-165.htm
BERGERO Arnaud, VERALDI Maud Bodin, CHAMBERY Dominique, DELORGE Daniel, FUSTEC Alan, GAGET Jean-Manuel, LAPIERRE Yves, LE CORNEC Christophe, MICHEN Marc, TIGÉ Sylvain et VERRIER Henri, 2019. Thésaurus Capital Immatériel 2019. Institut de comptabilité de l’immatériel [en ligne] 30 janvier 2019. [Consulté le 19 mai 2021]. Consulté à l’adresse : https://docs.wixstatic.com/ugd/d20ee8_8b8aaf74bda04b78827d6bfad1b50e81.pdf
BESSIEUX-OLLIER Corinne et WALLISER Élisabeth, 2010. Le capital immatériel. Revue française de gestion [en ligne]. 20 novembre 2010. Vol. n° 207, no. 8, p. 85‑92. [Consulté le 19 mai 2021]. Consulté à l’adresse : https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2010-8-page-85.htm
FUSTEC Alan, 2016. Évaluation du capital intellectuel par des indices de notation, profitabilité et performances financières des entreprises, Innovations [en ligne]. Mars 2016. N° 51, p. 125-146. [Consulté le 25 mai 2021]. Consulté à l’adresse : https://www.cairn.info/revue-innovations-2016-3-page-125.htm
JÉRÔME Julia, 2020. L’immatériel, révolution silencieuse: (Re)placer l’humain au cœur des organisations. 1er édition. Éditions des îlots de résistance.
LALLEMENT Rémi, 2009. Propriété intellectuelle, innovation et développement des PME en France , La Revue de l’Ires [en ligne]. Mars 2009. N° 62, p. 159-189. [Consulté le 25 mai 2021]. Consulté à l’adresse : https://www.cairn.info/revue-de-l-ires-2009-3-page-159.htm
LÉVY Maurice, JOUYET Jean-Pierre, 2006. L’économie de l’immatériel. La croissance de demain, rapport de la Commission sur l’économie de l’immatériel, Paris, ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie [en ligne]. [Consulté le 20 mai 2021]. Consulté à l’adresse : https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/064000880.pdf
MARCAILLOU Philippe-Nicolas et BEJAR Yosra, 2021. Diagnostic d’entreprise : Performance, capital immatériel et risques. Ellipses. ISBN 978-2-340-04753-2.
MEIER Olivier, 2018. Diagnostic stratégique – 5e éd. – Compétitivité, performance et création de valeur: Compétitivité, performance et création de valeur. Dunod. ISBN 978-2-10-077831-7.
En février 2019, nous, Pierre et Laurence, avons intégré l’incubateur d’Euratechnologies avec des projets individuels.
Nous ne nous connaissions pas mais avons pris peu à peu l’habitude de partager un café avant que les autres n’arrivent et d’échanger sur le fonctionnement de l’écosystème de l’innovation. Un constat partagé est rapidement apparu : 80% de la valeur des startups est immatérielle, pourtant les entreprises sont principalement évaluées sur leurs documents financiers, les CV des fondateurs et les pitchs.
Alors… quelles solutions pouvions-nous trouver pour répondre à ce constat partagé, et aider les startups (mais également les investisseurs et les structures d’accompagnement) à avoir une vision objective de leurs forces et faiblesses. ?
Dès le début de l’année 2020, nous avons testé cette promesse, réalisé des entretiens avec des startups de notre environnement, des Business Angels, quelques fonds… et avons eu la chance de développer cette vision dans une tribune de Laurence publiée en avril par Maddyness.
Les retours ont été très positifs et rapides ! Nous avons senti un réel engouement autour de l’idée, de la solution proposée, mais aussi et surtout de la vision que nous défendons. Ceci nous a donc confortés dans notre avancée, et nous avons continué à tester et développer l’idée en exploitant la complémentarité de nos expertises (et avons fait passer Diag n’Grow de “side project”, en plus de nos projets originaux, à “projet principal”).
Aujourd’hui, nous sommes donc heureux de vous annoncer que ça y est, 10 mois après les premiers tests, nous avons commencé les démarches officielles de création de l’entreprise Diag n’Grow : à partir de maintenant, nous pouvons donc émettre des devis, signer des bons de commande et même facturer !
Que faisons-nous chez Diag n’Grow ?
Diag n’Grow est une plateforme de diagnostic et de pilotage de l’immatériel.
En se basant sur des travaux de recherche académiques et nos expertises, nous avons construit une méthode d’analyse qui prend en compte 26 composantes de l’immatériel des entreprises, regroupées en 6 grandes familles :
le capital technologique,
le capital système d’information,
le capital marque,
le capital relationnel,
le capital humain et organisationnel ,
le capital valeurs et impact.
Les entrepreneurs se prêtant au jeu du diagnostic ont alors à remplir un questionnaire, dont les réponses, croisées avec des données open data (notamment) sont traitées par nos algorithmes, afin de produire les indicateurs, un plan d’action et des recommandations pour identifier et mitiger les risques majeurs liés à leur immatériel.
A qui s’adresse l’offre Diag n’Grow ?
A travers les différents tests et rencontres de ces derniers mois, nous avons rapidement compris que les entrepreneurs seraient intéressés par une telle solution : pour avoir une vision neutre et objective des forces et faiblesses non financières de leur entreprise et savoir ce qui risque de jouer en leur (dé)faveur à court et moyen terme, mais pas que !
En effet, les investisseurs early stage (amorçage, pré-seed, seed et série A éventuellement) qui ne font pas de due diligence (autres que financière et juridique) lors de leurs investissements, pourraient également en tirer avantage pour fluidifier leur pipe, simplifier le pilotage de leur portefeuille et mitiger les risques de leurs investissements. Alors, que vous soyiez une jeune entreprise (startup ou pas, innovante ou pas ;)), un fond, un réseau de BA ou un accompagnateur/conseil d’entreprise (accélérateur, Avocat, Conseil en Innovation…), pour en savoir plus sur le détail de nos offres et nos tarifs, c’est ici !