Méthodes de valorisation des actifs immatériels

La valorisation des actifs immatériels repose sur l’estimation de leur capacité à générer des avantages économiques futurs.

Trois grandes approches sont utilisées :

  • Méthodes fondées sur le coût : elles consistent à évaluer l’actif selon son coût historique ou son coût de reproduction/remplacement.
  • Méthodes fondées sur le marché : elles reposent sur la comparaison avec des transactions ou références observées pour des actifs similaires.
  • Méthodes fondées sur les revenus : elles estiment la valeur actualisée des flux économiques futurs attribuables à l’actif (par exemple via l’actualisation des flux de trésorerie ou la méthode des redevances économisées).

En pratique, plusieurs méthodes peuvent être appliquées en parallèle, et le choix final dépend de la disponibilité des données et de la pertinence dans le contexte étudié.

Méthode de valorisation par les coûts

Définition

La valorisation par les coûts estime la valeur d’un actif en fonction de ce qu’il a coûté à constituer ou de ce qu’il coûterait à reproduire / remplacer aujourd’hui.

Les principales approches et formules

a) Valeur comptable

Formule : Valeur comptable = Somme(Dépenses attribuables à l’actif) - Amortissement

b) Valeur de remplacement

Formule : Valeur de remplacement = Coût actuel de reconstruction des actifs - Dettes

👉 On estime combien coûterait de recréer aujourd’hui l’actif.

c) Valeur de liquidation

Formule : Valeur de liquidation = Somme(Valeur nette de cession des actifs) - (Dettes + Frais de liquidation)

👉 On suppose que l’entreprise vend ses actifs un par un et règle toutes ses dettes.

Avantages

  • Objectivité : fondé sur des données comptables vérifiables
  • Pertinent pour les secteurs capitalistiques (industrie, immobilier)
  • Sert de valeur plancher en cas de négociation ou liquidation

Limites

  • Ignore la rentabilité future et la croissance
  • Ne prend pas en compte la qualité de l’actif
  • Ne valorise pas correctement les actifs immatériels (marques, brevets, logiciels, clients, savoir-faire)
  • Peu adapté aux entreprises innovantes (start-ups)

Conclusion

La méthode des coûts donne une vision patrimoniale de l’entreprise ou de ses actifs : elle mesure ce qu’elle possède (stock de richesses), mais pas nécessairement ce qu’elle vaut sur le marché.

📊 Tableau comparatif – Méthodes de valorisation par les coûts

MéthodeFormuleUsagePertinenceLimites
Valeur comptableActif total - DettesLecture directe du bilanSimple, objective, base de départIgnore la valeur de marché et les immatériels
VNC ajustéeSomme(Valeur de marché des actifs) - DettesRéévaluation des actifs à la juste valeurPlus représentatif que l’historiqueRéévaluation parfois complexe, subjective
Valeur de remplacementCoût de reconstruction - DettesRecréer l’entreprise aujourd’huiUtile en assurance / industrieDifficile pour certains actifs (immatériels, humains)
Valeur de liquidationSomme(VN de cession) - (Dettes + Frais)Hypothèse de cessation d’activitéValeur plancher en cas de failliteNe reflète pas la continuité de l’entreprise

Méthode de valorisation par le marché (comparables)

Définition

La valorisation par le marché d’un actif immatériel consiste à estimer sa valeur en le comparant à des transactions récentes portant sur des actifs similaires (même type, secteur, usage).

👉 Principe : « un actif immatériel vaut ce que le marché a payé pour un actif comparable ».

Méthodes et formules

a) Comparaison directe avec transactions comparables

Formule : Valeur de l’actif = Prix moyen observé sur le marché × Ajustements

Ajustements possibles :

  • Étendue géographique des droits (local, régional, mondial)
  • Durée de protection juridique (proche ou éloignée de l’expiration)
  • Niveau de notoriété (marque connue vs émergente)
  • Potentiel de génération de revenus (logiciel avec ou sans clientèle existante)

b) Méthode des multiples de marché appliqués aux immatériels

  • Marques : Valeur = Multiple_comparables × Chiffre d’affaires lié à la marque
  • Logiciels / licences : Valeur = Multiple_comparables × ARR (Annual Recurring Revenue)
  • Brevets : Valeur = Multiple_comparables × Revenus liés au brevet

Avantages

  • Reflète la réalité du marché (prix réellement payés)
  • Méthode intuitive et facilement communicable aux investisseurs
  • Pertinente quand des transactions comparables existent (technologie, pharmacie, licences de marques)

Limites

  • Données de marché souvent difficiles à obtenir (transactions privées, non publiques)
  • Unicité des immatériels : les ajustements sont subjectifs
  • Ne reflète pas toujours le potentiel futur (innovation de rupture, effet réseau)

Conclusion

La valorisation par les comparables donne une valeur de référence fondée sur les prix observés. Elle est utile comme point d’ancrage, mais à compléter par les méthodes basées sur les revenus (surprofits, redevances) et les coûts.

Méthode de valorisation des actifs immatériels par les surprofits

Définition

La méthode des surprofits consiste à isoler la part du résultat attribuable aux actifs immatériels : les immatériels créent une rentabilité supérieure à celle attendue des seuls actifs tangibles et financiers.

Méthodologie & Formules

Étape 1 : Détermination du résultat économique (EBIT / EBITDA)

Étape 2 : Rémunération « normale » des actifs corporels et financiers

Formule : Charge du capital = Valeur des actifs corporels et financiers × Taux de rendement exigé

Étape 3 : Calcul du surprofit

Formule : Surprofit = Résultat économique − Charge du capital

Étape 4 : Actualisation des surprofits futurs

Formule : Valeur des actifs immatériels = Σ (Surprofit_t / (1 + r)^t) pour t = 1…n

où r est le taux d’actualisation approprié (coût du capital ou taux spécifique au risque des immatériels) et t = 1…n avec n le nombre d’années de vie de l’actif. Si n est inconnu, application de M, soit le facteur de capitalisation à l’infini.

Avantages

  • Méthode reconnue par les normes comptables et fiscales
  • Isole la contribution réelle des immatériels
  • Pertinente pour marques, logiciels, bases clients, brevets

Limites

  • Forte sensibilité aux hypothèses de projections financières
  • Nécessite d’évaluer précisément les actifs corporels et financiers
  • Allocation complexe quand plusieurs immatériels coexistent (marque, relation client, technologie)

Conclusion

Approche fondamentale pour mesurer la valeur additionnelle générée par les immatériels ; à croiser avec les méthodes basées sur le marché et les coûts.

Méthode de valorisation des actifs immatériels par les redevances (ou licences)

Définition

La méthode des redevances (« relief from royalty ») estime la valeur comme le coût évité si l’entreprise devait payer une licence à un tiers.

Méthodologie et formules

Étape 1 : Détermination de la base de revenus

Revenus concernés = CA prévisionnel lié à l’actif

Étape 2 : Application d’un taux de redevance de marché

Redevance brute_t = Revenus_t × Taux de redevance

Étape 3 : Déduction des impôts

Redevance nette_t = Redevance brute_t × (1 − Taux d’impôt)

Étape 4 : Actualisation des flux futurs

Valeur de l’actif = Σ (Redevance nette_t / (1 + r)^t)

où : 

  • t = année de projection, avec t = 1…n avec n le nombre d’années de vie de l’actif.
  • Si n est inconnu, application de M, soit le facteur de capitalisation à l’infini.
  • r = taux d’actualisation (souvent CMPC ajusté au risque de l’immatériel).

Avantages

  • Intuitive et directement liée au marché des licences
  • Repose sur des données comparables (taux de redevance)
  • Adaptée aux marques, brevets, logiciels, droits d’auteur

Limites

  • Dépend fortement du choix du taux de redevance
  • Hypothèses sensibles sur le chiffre d’affaires futur
  • Moins adaptée si peu de comparables disponibles

Conclusion

Approche pragmatique et largement utilisée ; à compléter par les méthodes basées sur les  surprofits, le marché et les coûts pour fiabiliser la valorisation.

Spécificités de la méthodologie Diag n’Grow

Diag n’Grow applique systématiquement l’ensemble des méthodes d’analyse et d’évaluation disponibles en fonction des données recueillies. Cette approche exhaustive permet de garantir une vision complète et objective de la situation. Par la suite, l’accent est mis sur la ou les méthodes les plus pertinentes au regard du contexte spécifique, afin d’apporter des recommandations adaptées, ciblées et directement exploitables.

Critère d’incertitude

Pour valider la pertinence du recours aux méthodes se basant sur les flux futurs de trésorerie, Diag n’Grow a défini un indice d’incertitude prenant en compte les facteurs suivants :

Critère d’évaluation de l’incertitude Note
La croissance de l’entreprise est-elle directement liée à l’obtention de financements externes ? Si oui : 1
Si donnée inconnue : 1Si non : 0
La croissance de l’entreprise est-elle directement liée à des recrutements dans une forte proportion (>50%) ? Si oui : 1
Si donnée inconnue : 1Si non : 0
La croissance de l’entreprise est-elle directement liée à l’exploitation de technologies, de produits ou de services qui ne sont pas encore sur le marché ? Si oui : 1
Si donnée inconnue : 1Si non : 0
L’entreprise a-t-elle connu un résultat net négatif au cours des 3 dernières années ? Si oui : 1
Si donnée inconnue : 1Si non : 0
Dans le cas de startup, TPE ou PME, le dirigeant a-t-il plus de 60 ans ? Si oui : 1
Si donnée inconnue : 1Si non : 0
Les prévisions de développement reposent-elles sur des opérations de croissance externe ? Si oui : 1
Si donnée inconnue : 1Si non : 0
L’activité économique peut-elle être impactée fortement par des incertitudes conjoncturelles ? Si oui : 1
Si donnée inconnue : 1Si non : 0
L’activité économique peut-elle être impactée fortement par des incertitudes réglementaires ? Si oui : 1
Si donnée inconnue : 1Si non : 0
L’activité repose t-elle majoritairement sur la vente de services ? Si oui : 1
Si donnée inconnue : 1Si non : 0

Si la note est supérieure à 3, l’évaluateur se réserve l’option de considérer que l’entreprise présente trop d’incertitudes pour que les méthodes basées sur la prévision des flux futurs de trésorerie puissent être prises en compte. 

Taux de rendement exigé par les actionnaires 

Le taux de rendement exigé par les actionnaires correspond au niveau minimal de rentabilité attendu par les investisseurs pour rémunérer le risque associé à leurs capitaux propres. Plus l’entreprise est perçue comme risquée, plus ce taux est élevé. Il dépend de plusieurs paramètres :

  • Structure et maturité de l’entreprise : une grande société cotée et diversifiée bénéficie d’un taux exigé plus faible (6 % – 8 %), tandis qu’une PME non cotée ou une start-up innovante, perçue comme plus risquée, peut afficher un taux de 12 % à 20 %.
  • Secteur d’activité : les secteurs stables (distribution alimentaire, services publics) impliquent un taux plus bas, alors que les secteurs volatils (technologie, biotechnologie, énergie) exigent des rendements plus élevés.
  • Intensité de R&D et innovation : les entreprises fortement engagées en recherche et développement portent un risque d’échec technologique ou commercial. Cela augmente la prime de risque, donc le taux de rendement exigé.
  • Situation financière : une entreprise en difficulté (faible trésorerie, endettement élevé, résultats déficitaires) suscite des attentes de rendement plus importantes pour compenser le risque de défaut.
  • Marchés géographiques : une implantation dans des pays émergents ou instables politiquement accroît le risque et donc le taux exigé.
  • Gouvernance et qualité du management : un historique de bonne gestion rassure les investisseurs, alors qu’un management instable ou contesté se traduit par une prime de risque plus élevée.

👉 En pratique, une société mature et rentable dans un secteur stable peut afficher un taux de 6 % – 8 %, une entreprise technologique innovante 10 % – 12 %, une start-up à haut risque 15 % – 20 %, et une société en restructuration ou proche de la faillite peut dépasser 25 %.

Secteur / Contexte de l’entrepriseSecteurs stables1Industrie / services traditionnelsTechnologie / numériqueBiotechnologies / R&D intensivePays émergents / zones à risque politique2
Entreprise mature 6 % – 8 %7 % – 9 %8 % – 10 %10 % – 12 %+2 à +5 points
Entreprise innovante8 % – 10 %9 % – 12 %12 % – 15 %15 % – 20 %+3 à +6 points
Startup pré revenus15 % - 20 %15 % - 20 %26 % - 50 %26 % - 50 %+5 à +10 points
Entreprise en phase de reprise : risque modéré3+3 points+3 points+3 points+3 points
Entreprise en difficulté : phase de retournement avec risque modéré3+5 points+5 points+5 points+5 points
Entreprise en difficulté : phase de restructuration4+15 points+15 points+15 points+15 points
Entreprise en difficulté : phase de redressement (risque élevé)5+ 25 points+ 25 points+ 25 points+ 25 points
  1. Secteurs stables : banque, assurance, énergie, distribution alimentaire 
  2. Application d’une prime de risque 
  3. Application d’une prime de risque 
  4. Application d’une prime de risque 
  5. Application d’une prime de risque 

NB : le taux de rendement exigé par les actionnaires choisi intègre le critère d’incertitude lié aux perspectives de l’entreprise et à son environnement économique. En effet, plus le risque perçu est élevé, plus les actionnaires demandent une rémunération importante pour compenser cette incertitude. Ainsi, le taux final prend en compte le critère d’incertitude défini dans le paragraphe 5.1 pour fixer le pourcentage définitif (celui-ci étant défini méthodiquement comme une fourchette de valeurs).

 permet de refléter la variabilité des conditions futures et de tenir compte de la marge d’erreur inhérente à toute prévision financière.

Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC)

Le Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC, ou WACC – Weighted Average Cost of Capital) représente le taux de rentabilité minimal qu’une entreprise doit générer sur ses investissements pour satisfaire à la fois ses actionnaires et ses créanciers. Autrement dit, c’est le coût moyen de financement de l’entreprise, pondéré par la part relative des fonds propres et de la dette dans sa structure financière.

Le CMPC est utilisé comme taux d’actualisation dans les méthodes de valorisation basées sur les flux futurs (DCF, surprofits, redevances).

La formule générale est la suivante :

CMPC = (E / (D + E)) × Re + (D / (D + E)) × Rd × (1 − T)

où :

  • E = valeur des capitaux propres,
  • D = valeur de la dette financière,
  • Re = coût des fonds propres (taux de rendement exigé par les actionnaires),
  • Rd = coût de la dette (taux d’intérêt payé aux créanciers),
  • T = taux d’imposition.

👉 Exemple pratique :

  • Une entreprise financée à 60 % par des fonds propres (E) et 40 % par de la dette (D),
  • Avec un coût des fonds propres (Re) = 12 %,
  • Un coût de la dette (Rd) = 5 %,
  • Un taux d’imposition (T) = 30 %,

alors :

CMPC = 0,6 × 12% + 0,4 × 5% × (1 − 0,3) = 7,2% + 1,4% = 8,6%.

Le CMPC de 8,6 % signifie que l’entreprise doit générer au moins ce rendement sur ses projets pour créer de la valeur pour ses investisseurs.

Dans le cadre de ses évaluations, Diag n’Grow introduit un indice de qualité de l’actif attribuant une note sur 10 à l’actif immatériel en cours de valorisation. Cet indice mesure la solidité, la transférabilité et la pérennité de l’actif (ex. marque, brevet, logiciel, portefeuille clients). Il permet d’affiner les méthodes de valorisation fondées sur l’actualisation de flux futurs – en particulier la méthode des surprofits et la méthode des redevances – en venant pondérer le Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC). Ainsi, plus l’actif obtient une note élevée, plus le risque perçu est faible et le taux d’actualisation appliqué est réduit, ce qui augmente la valeur actualisée. À l’inverse, une note faible accroît le taux d’actualisation, reflétant un risque supérieur et donc une valeur plus prudente.

La méthode de calcul du CMPC pondéré est : 

CMPCp = CMPC / Qa

avec Qa : l’indice de qualité de l’actif.

Détermination de la durée de vie restante d’un actif

Étape 1 – Identifier l’actif et son usage

  • Définir précisément l’actif immatériel (marque, brevet, logiciel, contrat, base de données, etc.)
  • Déterminer son rôle dans la création de valeur (source de revenus directs, avantage concurrentiel, outil interne, etc.).

Étape 2 – Analyser les contraintes juridiques

  • Examiner les droits légaux ou contractuels :
    • Brevet : durée légale de protection (souvent 20 ans).
    • Licence / contrat : date d’expiration prévue.
    • Droit d’auteur : durée légale spécifique.
    • Logiciel : 3 à 5 ans selon les cas.
  • Retenir la limite maximale que ces droits imposent.

Étape 3 – Évaluer les facteurs économiques

  • Étudier la durabilité de la demande (cycle de vie du produit, évolutions du marché).
  • Estimer le risque d’obsolescence technologique ou concurrentielle.
  • Déterminer à quel horizon les flux économiques nets pourraient devenir négligeables.

Étape 4 – Prendre en compte les facteurs stratégiques internes

  • Vérifier si l’entreprise envisage de remplacer, céder ou abandonner l’actif à une échéance donnée.
  • Intégrer la durée prévisionnelle d’utilisation interne décidée par la direction.

Étape 5 – Comparer et retenir la durée la plus courte

  • Confronter les résultats des trois dimensions (juridique, économique, stratégique).
  • Retenir la durée la plus prudente, c’est-à-dire celle où l’actif cesse réellement de générer des avantages économiques.

Étape 6 – Ajuster si la durée ne peut pas être estimée

Si aucune estimation fiable n’est possible : classer l’actif en durée de vie indéfinie.
Dans ce cas, Diag n’Grow utilisera le facteur de capitalisation à l’infini.

Cas des actifs dont la durée de vie restante n’est pas connue - utilisation et méthode de calcul du taux de capitalisation à l’infini

Lorsque la durée de vie restante de l’actif n’est pas connue, Diag n’grow applique un taux M, également appelé taux de capitalisation à l’infini. Ce taux permet de valoriser l’actif en considérant qu’il génère un flux de revenus croissant au taux constant g % à l’infini pour un taux d’actualisation de k % correspondant au coût moyen pondéré du capital de l’entreprise qui exploite l’actif..

Le facteur de capitalisation à l’infini est donné par la formule suivante :

M = 1 / (k % – g %)

Cas des entreprises en difficultés ou n’ayant pas de résultat opérationnel positif

L’évaluation financière des actifs immatériels dans un contexte d’entreprise en difficulté ou de démarrage nécessite d’adapter les méthodes usuelles à un environnement instable : données financières incomplètes, absence de projections fiables, pression des délais, incertitudes. On privilégiera alors des approches simplifiées mais robustes : méthode des redevances théoriques (relief-from-royalty) avec scénarios prudents, analyse de transactions comparables dans des contextes similaires, actualisation de flux potentiels ajustée au risque. L’objectif est de proposer une estimation défendable, opérationnelle et exploitable par les parties prenantes.

  • La méthode des coûts n’est pas adaptée au contexte.
  • La méthode du marché (comparable) sera très difficile à mettre en place car l’analyse des transactions comparables doit être limitée à des situations similaires.
  • Les méthodes basées sur les revenus  (surprofits et / ou licences)  : dans un contexte d’entreprise en difficulté, les flux potentiels doivent être estimés en intégrant le risque. Des primes de risques sont donc appliquées selon le barème suivant : 
Secteurs stablesIndustrie / services traditionnelsTechnologie / numériqueBiotechnologies / R&D intensive
Entreprise en difficulté : phase de retournement avec risque modéré+5 points+5 points+5 points+5 points
Entreprise en difficulté : phase de restructuration+15 points+15 points+15 points+15 points
Entreprise en difficulté : phase de redressement (risque élevé)+ 25 points+ 25 points+ 25 points+ 25 points

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